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20 juillet 2007

Les Français en tête du Top 5

Au beau milieu de l'été, une oreille tendue dans le métro berlinois permet de dresser un Top 5 des touristes les plus enclins à visiter Berlin. L'an dernier, le Mondial de football avait faussé la donne. On entendait toutes les langues et rencontrait toutes les nationalités. Les touristes-supporters représentaient le monde entier, de la Corée du Sud à Trinidad-et-Tobago.
L'année 2007 est donc plus représentative. Et les Français figurent sans surprise en tête du Top 5, ex-aequo avec les Espagnols. Viennent ensuite les Britanniques, les Italiens et enfin les Américains. Les Suisses aussi, semblent en bonne place, même si leur discrétion minimise leur nombre. Ce classement non-exhaustif n'engage bien entendu que moi et ne répond à aucun critère scientifique. Juste un peu d'observation dans les transports en commun. Un touristomètre, en somme, un peu à la manière de l'applaudimètre.

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19 juillet 2007

"La fin de l'amitié"

L'hebdomadaire allemand WirtschaftsWoche (Wiwo pour les intimes) n'y va pas avec le dos de la cuillère. Dans un dossier consacré à "l'insolent voisin" (comprenez : la France), il prédit "la fin de l'amitié". La couverture annonce la couleur, avec une caricature de Nicolas Sarkozy en gnome au sourire malicieux, affublé du fameux béret, qui s'applique à recouvrir le drapeau allemand de peinture bleu-blanc-rouge. Dans son édito, le magazine note qu'on s'attaque systématiquement à la Pologne et à ses terribles jumeaux, mais qu'on oublie du même coup que l'autre voisin, à l'Ouest, prépare lui aussi une politique de préférence nationale. Pire, la France s'efforce de raffler la vedette à l'Allemagne sur le plan économique et politique. Pour l'hebdo, les sourires que se font Angela Merkel et Nicolas Sarkozy au sommet franco-allemand ne sont qu'une façade. En coulisses, la guerre aurait commencé. Un point de vue qui montre combien les Allemands redoutent la stratégie Sarkozy.

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18 juillet 2007

Le Berlinois est râleur... comme le Parisien


On l'avait attendu, le soleil. Pendant trois semaines au moins, après ce fichu 27-Juin ! Et ça râlait dans la U-Bahn (le métro berlinois) : "Il y en a marre de ce temps de cochon !" ou encore "Va-t-on finalement avoir un été ?!"... Tout le monde y mettait du sien pour rendre encore plus pénible ce mois de juillet délicat. Les Berlinois ont souffert de la pluie et du temps gris. Et ils l'ont fait entendre. Depuis la semaine dernière, le soleil est de retour. Mais la complainte ne s'arrête pas pour autant. Voilà qu'on se plaint désormais d'avoir trop chaud, d'étouffer, de transpirer et de prendre des coups de soleil. Oh je ! Voilà un nouveau point commun entre le Berlinois et le Parisien. Tous deux ont un goût prononcé pour les coups de gueule.

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17 juillet 2007

Mode : le duel Berlin-Paris est engagé

Qu'on se le dise : Berlin est décidé à rivaliser avec Paris et Milan sur le terrain de la mode. Il y a certes encore un peu de chemin à parcourir pour arriver au rang prestigieux des deux autres capitales européennes de la création, mais Berlin a refermé dimanche soir sa première "Fashion Week". Et comme Berlin est déjà "fashion"... il n'y a plus qu'un pas à franchir. L'esprit berlinois (alternatif et moins conventionnel) donne un sens tout particulier au glamour. La ville devrait, dans les prochaines années, s'imposer comme une plateforme singulière pour les créateurs d'un genre nouveau. A ce propos, un coup de chapeau tout particulier au créateur parisien Vincent Schoepfer qui a remporté ce week-end à Berlin le prix du "Young Designer 2007".

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16 juillet 2007

Après l'Audi TT, voici la Peugeot TT

Ça fait beaucoup rire les Allemands. Très fiers (à juste titre) de l'Audi TT considérée comme l'une des voitures les plus belles et les plus réussies de ces dernières années, ils s'amusent de voir que la marque française Peugeot sort également son modèle TT. Mais en français, TT ne signifie pas "Technologie und Tradition" comme pour Audi. TT est simplement l'abréviation de "Tout Terrain". Là où l'Audi TT est la voiture idéale pour "frimer" en société, la Peugeot TT est en réalité un (joli) 4x4. Les Allemands en rient encore.

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15 juillet 2007

Première bougie


Un an, 167 articles, soit près d'un tous les deux jours. Je souffle aujourd'hui la première bougie de ce blog !
Beaucoup d'eau a coulé sous les ponts de Berlin depuis la première mise en ligne, le 15 juillet 2006, et vous êtes désormais nombreux à suivre mes tribulations au quotidien. Merci d'ailleurs à ceux d'entre vous qui ont franchi le cap en publiant leurs commentaires, au bas des articles...
J'avais débuté l'aventure du blog un peu par hasard, alors que je couvrais les événements de la Coupe du monde de football à travers l'Allemagne. J'avais alors envie de partager mes expériences, depuis les coulisses du Mondial. Le "virus" ne m'a pas lâché. Et vous êtes restés fidèles. Merci.
Rendez-vous donc, dès demain, pour 365 nouvelles blogueries berlinoises et franco-allemandes !

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14 juillet 2007

Quatorze-Juillet


En Allemagne, la fête nationale française passe quasiment inaperçue, en dehors des quelques manifesta-tions ponctuelles organisées ici ou là par la diplomatie (garden party à l'ambassade de Berlin, Frankreichfest à Düsseldorf...). Cette année, la presse s'est exceptionnellement intéressée au spectacle qui se tient autour de la tour Eiffel, à Paris. Et pour cause : Nicolas Sarkozy y a convié le groupe allemand Tokio Hotel !
Si le nom de ce "boys band" nouvelle génération ne vous dit rien, vous serez surpris de savoir que les écoliers français connaissent la moindre de leurs chansons. Les ados ont même repris goût à l'allemand grâce à ce groupe. Pour comprendre les paroles de leurs chansons, ils sont de plus en plus nombreux à opter pour l'allemand à l'école, plutôt que l'espagnol ou l'anglais. Phénomène inattendu, même si cela n'a pas empêché les jeunes Français de signer massivement une pétition pour que le groupe chante exceptionnellement son tube en français, à l'occasion du 14-Juillet.
Qui aurait cru que la langue de Goethe deviendrait un jour la langue de Tokio Hotel ?

(J'ai pris cette photo en avril 2006, depuis l'intérieur du Bundestag, à Berlin, alors que les ouvriers s'activaient aux derniers préparatifs pour la Coupe du monde)

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13 juillet 2007

Pas de "cocorico"

C'est le seul "cocorico" que j'apprécie : Le bal populaire du 14-Juillet sur la Pariser Platz à Berlin, organisé par l'ambassade de France. En début de soirée, devant la célèbre Porte de Brandebourg, l'accordéon résonne et les Français, les Allemands et les touristes qui se promènent se mettent à danser joyeusement ensemble, un verre de vin rouge dans la main gauche et une crêpe dans la main droite.
Cet événement très français sur la place la plus célèbre de Berlin (sur laquelle est située l'ambassade) paraît un peu surnaturel. C'est en cela qu'il est charmant. Pas pour son côté "bleu-blanc-rouge" et franchouille un brin nationaliste, non. Mais parce que voir l'Allemagne et la France danser main dans la main, ça me fait toujours un petit pincement au cœur. Surtout quand je pense que mon père est né à la fin d'une guerre qui divisait nos deux pays. En cela, je ne supporte pas les défilés militaires (du 8-Mai ou du 14-Juillet) et je n'arrive pas à chanter la Marseillaise. Mais ce bal, à Berlin, c'est pour moi un symbole d'union, de partage, plus que de fierté nationale.
L'accordéon ne résonnera pas, demain, sur la Pariser Platz. Car c'est la Fashion Week à Berlin. La place a déjà été réquisitionnée pour un défilé de mode. J'espère que ce bal, créé il y a quatre ans sous l'impulsion de l'actuel ambassadeur, sera malgré tout perpétué, dès l'an prochain.

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11 juillet 2007

Hundewetter


Soucieux d'annoncer de meilleures nouvelles à mes chers lecteurs du blog, j'ai consulté mon site météo habituel sur internet. Ô surprise ! La carte de l'Allemagne est désormais recouverte d'une publicité pour une marque de saucisses. Avec de telles publicités, pas étonnant qu'on s'attire... un temps de chien.

PS : Bonne nouvelle tout de même. Une fois la saucisse disparue, la carte a laissé apparaître des prévisions agréables. Les nuages devraient laisser un peu de place au soleil cette semaine.

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08 juillet 2007

Danke


Je m'attends à croiser beaucoup de personne avec un maillot de l'équipe allemande de football aujourd'hui, la "Mannschaft" comme l'appellent simplement les Français. Car c'est un jour un peu particulier. Il y a un an, jour pour jour, l'Allemagne jouait la petite finale de la Coupe du monde à Stuttgart, contre le Portugal. Un match pour la troisième place du championnat, à la veille de la "grande" finale à Berlin qui a opposé la France à l'Italie. On s'en souvient mieux...
Victorieux, les Allemands étaient apparu sur la grande scène de la Fan Meile, sous la porte de Brandebourg, au lendemain du match. "Danke", merci, avaient-ils dit à leur public. Un souvenir très émouvant pour les Allemands, immortalisé par le film "Deutschland, ein Sommermärchen". Le soleil —qui fait sa première apparition aujourd'hui depuis le 27 juin— semble lui aussi s'en souvenir.

Pour les nostalgiques :
  • Mon blog de la Coupe du monde 2006 est toujours en ligne

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  • 07 juillet 2007

    Sarkoserie

    Une discussion surprise à la volée hier, à la table d'à côté, dans un café de Berlin. Deux hommes discutent en anglais. Leurs accents semblent indiquer que le premier est français, le second américain. Mon attention a été attirée par le mot "Sarkozy", prononcé par le Français. Il se plaint, il a peur pour son pays. Et l'Américain de répondre : "C'est la meilleure chose qui pouvait arriver à la France. Regarde : Il a une femme magnifique !" Je me suis ensuite replongé dans mon marc de café.

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    06 juillet 2007

    La grande invasion

    D'ici deux semaines, tous (ou presque tous) les membres du gouvernement Fillon 2 seront passés par la case Berlin. Xavier Darcos hier, Christine Lagarde mardi, Jean-Pierre Jouyet aujourd'hui, François Fillon la semaine dernière, Eric Woerth huit jours plus tôt, Michel Barnier la semaine prochaine... Tous débarquent.
    Le président Sarkozy aurait-il fait passer le mot, pour rattrapper ses négligences de campagne vis-à-vis de l'Allemagne ? ("La France n'a pas inventé la solution finale"...) Thèmes désespérément absents de la période électorale, l'Europe et l'Allemagne semblent subitement obtenir ses faveurs. Et même après la fin de la présidence allemande de l'Union européenne !
    Pour ma part, j'ai en tout cas abandonné l'idée de courir après tous ces ministres. Les conférences de presse, qui durent en moyenne quinze minutes, ne permettent de poser qu'une ou deux questions à des ministres qui ont déjà préparé leurs réponses diplomatiques. Pour ces quinze précieuses minutes, il faut le plus souvent patienter au moins une heure dans une salle de conférence aseptisée et scrupuleusement surveillée. Le jeu n'en vaut pas toujours la chandelle. Surtout alors que j'ai, par ailleurs, du pain sur la planche.

    A lire aussi :
  • Le "post" sur l'Allemagne dans la campagne présidentielle (avril 2007)

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  • 02 juillet 2007

    Problème de cul... ture

    Il y a un sujet sur lequel les Français et les Allemands ont beau déployer tous les efforts du monde, ils n'arrivent jamais à se comprendre. Il s'agit du sexe. Plus exactement du sexe payant. Les Allemands tiennent en effet les Français pour les plus grands amateurs du genre, et s'imaginent Paris (Pigalle, Moulin Rouge...) comme la capitale des fantasmes et des déviances les plus folles. En témoigne l'emploi systématique du français dans le contexte coquin. D'ailleurs, un Parisien ("Pariser") ne désigne-t-il pas en allemand un préservatif ?
    Pourtant, souvenez-vous, il y a tout juste un an, le scandale provoqué en France par l'ouverture d'une maison close à Berlin quelques mois avant la Coupe du monde de football. L'événement n'a pas ému les Allemands. Les bordels étant, de ce côté-ci du Rhin, habituels et surtout légaux. La prostitution est même une activité professionnelle reconnue. Ce sont toutefois les Français, que les Allemands imaginent si enclins à la chose, qui s'en sont indignés les premiers.
    Le tapage médiatique, avec en point d'orgue le reportage d'Envoyé spécial sur France 2, a surtout permis à la maison en question d'asseoir son image. La plupart des Français, qui ont visité Berlin pour la Coupe du monde, demandait d'ailleurs le chemin d'Artemis avant celui du stade olympique ou de la Fan Meile. La polémique a fait office de formidable coup de publicité.
    J'en viens à la raison pour laquelle j'en parle aujourd'hui. Un an après. Je me promenais tout à l'heure dans la Friedrichstrasse —la rue centrale et touristique de Berlin à laquelle les devantures luxueuses donnent des airs de Champs-Elysées—, lorsque j'ai aperçu un bus de la BVG, la compagnie de transports berlinois, entièrement repeint aux couleurs d'Artemis. Imaginez un bus de la RATP portant une publicité géante pour un bordel. Quand je vous parle de problème de compréhension...

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