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08 mars 2007

C'est l'année


Chaque année, c'est le même refrain. Il y a un jour pour les femmes, ou plutôt une Journée de la Femme (en l'occurrence aujourd'hui), et quid des 364 autres jours ? Sont-ils réservés au culte de l'Homme (au sens masculin du terme) ? Pourquoi la Femme n'aurait-elle pas également droit à ses 365 jours ? Parfois, je me demande si on parviendra un jour à résoudre cette équation.
Pourtant, s'il devait y avoir une année de la Femme, ce pourrait tout à fait être celle que nous vivons en ce moment. Angela Merkel a assis son autorité à la tête de l'Allemagne et endossé au 1er janvier la présidence de l'Union européenne, ouvrant la voie à d'autres femmes en Europe et dans le monde qui aspirent à des postes de responsabilité. Je pense notamment à Hillary Clinton, déterminée à devenir la première femme présidente des Etats-Unis d'Amérique. L'accès de la démocrate Nancy Pelosi à la tête de la Chambre des représentants, le 4 janvier, lui a ouvert grand la porte. Je pense aussi, bien sûr, à Ségolène Royal qui courtise la "grande sœur" Angela (cf. mon article d'hier). Dans sa campagne, outre Jack Lang, ce sont les femmes qu'on entend et qu'on voit le plus : Christiane Taubira, déléguée à l'expression républicaine, et Elisabeth Guigou, qui l'avait accompagnée à Berlin ces derniers jours. Une femme à la tête de l'Onu ou d'une entreprise multinationale, l'idée n'est plus exclue. Pour preuve, en France, la présidence du Medef par Laurence Parisot.
En Allemagne, la ministre de la Famille, Ursula Von der Leyen (image), a fait toutes les unes de journaux cette semaine. Elle réussit l'exploit de siéger au gouvernement fédéral, où elle est l'un des personnages-clé, tout en s'occupant de ses sept enfants. Les Allemands, dont la plupart sont bien loin de lui ressembler, la considèrent souvent comme une extraterrestre. Mais, à sa manière, elle milite et jette les bases d'un nouveau féminisme. Où l'année ne sera plus sexuée.

Image : Kinder-ministerium.de

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