Un pour tous, et chacun pour soi
D'un côté, les syndicats IG Metall et Force ouvrière annoncent leur alliance sur le dossier de la restructu-ration d'Airbus et prévoient une manifestation européenne. De l'autre, IG Metall s'indigne de la mainmise française sur l'avionneur et Force ouvrière publie une enquête démontrant que l'efficacité est moindre sur les sites de production allemands.
D'un côté, le Premier ministre français, Dominique de Villepin, annonce qu'il est serein et que le plan d'Airbus induit la suppression de 10 000 postes. De l'autre, le gouvernement allemand s'indigne de sa déclaration et assure qu'il n'a jamais été informé de ce chiffre.
D'un côté, Angela Merkel et Jacques Chirac assurent leur volonté de solidarité et d'équité dans cette difficile épreuve d'Airbus. De l'autre, la chancelière allemande est appelée à ne rien concéder aux Français et le président de la République négocie la production de l'A350 et de l'A380.
D'un côté, la France et l'Allemagne assurent d'une même voix qu'Airbus est le plus bel exemple d'une réussite européenne. De l'autre, ils se battent chacun de leur côté pour arracher la plus belle part du gâteau.
Ce n'est décidément pas avec Airbus que la construction européenne va prendre de la hauteur.
Libellés : Politique/société
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