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24 février 2007

The french extremist


Il y a trois jours, j'ai rencontré ce que l'on pourrait nommer un "french extremist". (J'espère qu'il me pardonnera l'expression...) Un disciple de Toubon en somme, qui bannit tout emploi d'un mot étranger (en particulier anglais) dans la langue française. Week-end, t-shirt, parking... Vade retro satanas ! Un véritable french extremist, à en oublier que bon nombre de mot anglais sont eux-mêmes hérités du français. A commencer par parking, justement, du français "parc", mot apparu dans notre langue en 1175, selon le Robert. L'échange est donc de bonne guerre et, à mon sens, fait même partie de la richesse d'une langue.
Prenons l'allemand. Sans vouloir jouer les chauvins linguistiques à mon tour, pourquoi s'étonner du choix de la marque Nivea de baptiser sa marque de soin pour le visage d'un nom français ? Nivea Visage est international. Car le français, c'est chic et ça sonne bien pour les cosmétiques. En tout cas, c'est mille fois plus vendeur que "Nivea Gesicht"... Vous n'imaginez pas ?! Et voilà la langue française qui rayonne à travers ce que notre pays a de plus précieux : une image de luxe, de classe, de qualité, de beauté. Attention à ne pas l'altérer par l'arrogance et l'étroitesse d'esprit, qui viendrait gâcher ce beau et prestigieux tableau.

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2 Comments:

Blogger Pierre Girard said...

Et j'imagine (je pourrais le vérifier avec un dico anglais) que shopping vient également du français : shop = échoppe. A défaut du magasinage, employé par les Québecois, pourquoi ne pas adopter le terme d'échoppage ? ;)

1:34 PM

 
Blogger ACV said...

CONCERNANT LES ANGLICISMES ET SES INSTIGATEURS


Cher M. Girard, chers lecteurs,

Je n´ai pas la prétention de représenter à moi-seul un mouvement politique! La défense de la langue francaise n´est pas une exigence prônée par quelques prophètes imbéciles, paranoiaques et mégalomanes. Je veux par conséquent resituer le débat dans le cadre dans lequel il s´inscrit et qui est loin d´être anecdotique...

La Défense de la langue francaise est en premier lieu une réalité qui prend pied dans l´Histoire de notre pays, ses textes de loi, sa politique culturelle et surtout dans son appétit de vivre et d´exister dans le monde. La langue est l´un des instruments fondamentaux de notre souverainté. Mais le francais représente moins la France que le monde francophone. La francophonie ou la francité constitue un formidable capital culturel et économique synonyme de puissance et de diversité. Sur le plan strictement culturel, de nombreux écrivains étrangers se sont alliés à nous pour défendre notre "civilisation", nos valeurs, nos traditions, nos formes d´expression (d’Apollinaire à Ionesco, de Schéhadé à Cioran, de Mircea Eliade à Milan Kundera, d’Hector Bianciotti à Andrei Makine, de Salah Stétié à Francois Cheng). Sur le plan économique, les industries cinématographiques et musicales, les marques de luxe, etc. bénéficient directement du rayonnement de notre langue qui leur offre à elle-seule un marché de plusieurs centaines de millions de consommateurs. Sur le plan politique, le francais est un liant entre les nations, capable de diffuser nos idées dans le monde et de participer à la défense de nos intérêts et de ceux du continent.

Mais de quel rayonnement parle-t-on aujourd´hui? Celui qui repose sur les siècles passés? Qu´en est-il aujourd´hui?

La place de la langue francaise est un problème méconnu du grand public. Les candidats à la présidentielle l´éludent (cf. La langue française, grande absente du débat présidentiel, par Olivier et Patrick Poivre d'Arvor). Ce thème est pourtant partie prenante d´une véritable guerre politique économique et culturelle contre l´hégémonie de l´anglo-américain. De nouvelles initiatives ont été ce titre commanditées par le gouvernement Villepin en 2006 pour défendre le francais dans les institutions européennes (distribution de logiciels de traduction au personnel diplomatique des Etats-membres, organisation de cours linguisitiques...). L´enjeu est de taille si nous prenons en compte l´évolution de la démographie en Europe. La France sera le pays le plus peuplé du continent à l´horizon 2035.
Par conséquent, il faut être conscient de notre responsabilité lorsque l´on intoduit massivement des termes anglais dans notre langage, en affirmant avec fatalisme que la langue francaise n´a pas d´autre avenir, que celui d´être américanisée et colonisée, voire remplacée et détruite. "Que des mots anglais et américains s'installent dans notre langue, rien de plus normal : chaque langue s'enrichit, se revitalise d'apports étrangers ; mais ce qui agace, c'est la déferlante, l'excès issu d'une seule et même origine"(B.Pivot).
C´est la raison pour laquelle, je défends la francisation des mots anglais. Je suis agacé! Il est des mots tels que "parking" qui ne sont pas francais malgré leur éthymologie. La preuve: il ne sont pas prononcés à la francaise ou sinon nous dirions "parkin"! De plus c´est un mot parfaitement inutile."Un parc de stationnement" a exactement la même signification. Mais sous prétexte de d´être à l´avant-garde, une ribambelle de dirigeants et de journalistes tous analphabètes ont déserté notre langue. Les uns se surnomment "leaders", les autres s´affublent de "freelance". Les uns tiennent des "meetings" tandis que les autres rêvent de "show" et "de prime time".
C´est pourquoi le débat concernant la langue francaise prendra de l´ampleur avec le temps. Il faut s´y attendre. C´est pourquoi, il est nécessaire que des individus comme moi, par anticipation, provocation, conviction ou dérision, fasse du terrorisme linguistique un cheval de bataille et attribue aux moins méritants la prix de la carpet anglaise*, nouvelle distinction Pierre à laquelle ton article "the french extremist" te donne droit.
Félicitations!
Cordialement,
Antoine Cuny


*QU'EST-CE QUE LE PRIX DE LA « CARPETTE ANGLAISE » ?
C'est un prix d'indignité civique décerné annuellement à un membre des élites françaises qui s'est particulièrement distingué par son acharnement à promouvoir la domination de l'anglo-américain en France et dans les institutions européennes au détriment de la langue française.
Le prix de la Carpette anglaise distingue plus spécialement les déserteurs de la langue française qui ajoutent à leur incivisme linguistique un comportement de veule soumission aux diktats des puissances financières mondialisées, responsables de l'aplatissement des identités nationales, de la démocratie et des systèmes sociaux humanistes.

4:12 PM

 

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