Pas de "rupture" pour l'axe franco-allemand
Nicolas Sarkozy avait promis la rupture. Et "l'axe franco-allemand", comme il le nomme, ne faisait pas exception à la règle, dans son programme électoral. Pour lui, il fallait le "refonder", comme il l'a martelé pendant toute sa campagne et confirmé dans une interview au journal Le Monde à la veille de son élection. Outre les rencontres bilatérales qui existent déjà, on pouvait donc s'attendre à de nouvelles initiatives pour intensifier les relations entre la France et l'Allemagne.
Occasion rêvée d'en avoir le cœur net : Les deux ministres des Affaires étrangères se rencontraient officiellement pour la première fois mardi, à Berlin. En conférence de presse, j'ai donc demandé à un Bernard Kouchner décontracté, au teint "retour de Malte", quel sens il entendait donner au projet de "refondre l'axe franco-allemand" de Nicolas Sarkozy. L'intérêt de sa réponse tient dans son inintérêt. "Je ne sais pas exactement ce que voulait dire le président de la République avant d'être élu. Mais je sais ce qu'il a fait le jour après son élection", m'a-t-il lancé, insistant sur le caractère essentiel de "la fraternité franco-allemande" en Europe et dans le monde. En clair, il n'y aura rien de fondamentalement nouveau, si ce n'est le style. La "rupture" (dans le sens du changement) promise par Nicolas Sarkozy n'aura pas lieu.
Libellés : Politique/société
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