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19 novembre 2006

Koenigin


Pour les Allemands qui ne s'intéressent pas beaucoup à la politique et qui n'ont jeté qu'un rapide coup d'œil aux journaux et à la télévision cette semaine, c'est comme si Ségolène Royal était déjà présidente de la République. Son sourire de gagnante, à l'issue des primaires du PS français, a fait toutes les "unes", à l'exception des quotidiens people qui avaient quelques scandales plus vendeurs à proposer. C'est presque autant que pour l'arrivée d'Angela Merkel à la chancellerie, plus que pour le raz-de-marée démocrate à la Chambre des représentants qui a consacré le désaveu de Bush aux Etats-Unis. Y en aura-t-il autant au moment de la présidentielle à proprement parler, l'an prochain ?
Une chose est certaine : Nicolas Sarkozy n'a jamais eu droit à un tel honneur. Ces primaires vues d'Allemagne sont riches d'enseignements. Dans l'esprit des Allemands, Ségolène Royal incarne déjà la République française. Certes, c'est un personnage complètement nouveau, mais dont l'image a été publiée à de nombreuses reprises, ces dernières semaines, dans tous les médias. Une femme présidente, chez les voisins français, c'est dans l'air du temps. Nul doute qu'il n'en serait pas de même si le vote interne du PS s'était arrêté sur les personnalités de Dominique Strauss-Kahn ou Laurent Fabius, dont la bouille est moins sympathique en "une" du canard au réveil. Pour les Allemands désormais habitués à voir une femme à la tête de leur pays, c'est un nouveau signe de leur proximité avec la France.
La plupart des éditorialistes s'interrogent d'ailleurs sur les positions de Ségolène Royal concernant l'Europe et son avenir, notant qu'elle ne s'est jusqu'ici pas risquée à les évoquer. La Berliner Zeitung s'amuse déjà, sur un ton bien lourd, à imaginer la première rencontre de Merkel et Royal pour discuter de l'avenir de l'Union "de femme à femme". Chacun a été marqué ici par la déclaration de Nicolas Sarkozy, à Berlin, prônant une "mini-constitution" permettant d'avancer sur les points qui ne font pas polémique, ceux que les Français n'ont pas rejeté à travers leur "non". Une nouvelle recette de communication pour contenter tout le monde. Les Allemands sont curieux de connaître la potion magique de la potentielle future présidente. C'est son boulot de dans moins d'un an.

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1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Il faut quand même attendre encore un peu pour les présidentielles. Ségo-Sarko en finale? Le feuilleton n'est pas terminé. A suivre...

11:17 PM

 

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